Paris, 1878. Les Impressionnistes choquent les esthètes bourgeois en exposant leurs œuvres. Parmi eux, Mary Cassatt, impétueuse peintre américaine, dont la critique a remarqué les nuances justes et délicates. Au cœur de son œuvre : sa sœur Lydia. Cette jeune femme, dont le teint clair et les cheveux auburn illuminent les tableaux de Mary, a désormais une voix : celle que Harriet Scott Chessman lui a donnée dans ce roman. Lydia nous livre ses pensées intimes, ses joies et ses aspirations. Son regard sur le monde est ému et digne alors que sa santé décline inexorablement. Chaque séance de pose est une douleur mais également une échappée belle, et ce face-à-face émouvant entre la vie qui s'enfuit et l'art qui se construit révèle la profondeur de l'intimité des deux sœurs. Ce roman est un voyage poignant au cœur de cette relation complexe. Et l'évocation d'amours de femmes éprises d'indépendance, dans l'effervescence artistique du Paris de la fin du dix-neuvième siècle.