«On ne fera croire à personne que cette panthéonisation était seulement l'affaire d'une famille ébranlée, d'un jésuite assez farce, d'un biographe malmené, d'un conservateur rêveur et de ses acolytes, agrégé d'histoire guadeloupéen ou marchand de souvenirs parisien. Au cœur du dispositif, en cette fin de vingtième siècle, se dressait un homme qui détenait seul le pouvoir absolu de panthéoniser, c'était le président de la République, gardien-chef des symboles de la France et détenteur des clefs de cet auguste cimetière.»Berger, écrivain fulgurant, combattant républicain pendant la guerre d'Espagne, résistant gaulliste, et disparu en héros dans un bombardement au Guatemala, semble un candidat idéal pour le Panthéon. Qui mieux que lui redorerait les valeurs citoyennes ? Seule Nina, sa fille, qui s'est toujours tenue à l'abri du terrible vent de l'Histoire, semble réticente...
«À quel âge en a-t-on fini avec ses parents ?»