On s'étonne d'éprouver une certaine fascination pour ce couple de retraités modestes menant une vie frileuse et sans histoire dans un village de la Meuse, s'endormant côte à côte devant leur téléviseur, s'effrayant à l'idée de s'éloigner de leur domicile. « Mononclandré » bricole. Matantemma, elle, est extrêmement occupée, préoccupée même, par les soins du ménage : ordre, hygiène, propreté sont une obsession. Elle nettoie, astique, époussette. Elle rêve de ?oejavelliser” la vie. L'érudition de l'auteur en matière de ménage est vraiment pointue ! Michel Picard émaille son texte d'un charmant vocabulaire local dont le sens est parfois à deviner. Son style minutieux, sans artifice, avec parfois de jolies formules, laisse apparaître sa sympathie – contagieuse ! – pour les personnages. On pourrait s'ennuyer à la longue si les événements ne devenaient subrepticement graves… (source : les-notes.fr)