Propriétaire de deux établissements parisiens à succès, Frédéric Sainturbain met à l'honneur dans ses menus la truffade du Cantal et l'aligot aveyronnais, souvenir de son enfance provinciale. Adopté lorsqu'il avait six ans par un couple de paysans, Frédéric a grandi au coeur d'une vallée d'Auvergne dans le bourg de Boisset-le-Château. Marie et Anselme lui ont transmis le goût et l'amour du travail à la ferme... Jusqu'au jour où deux gendarmes sont venus le chercher sans donner d'explications. Depuis, le jeune homme a fait son chemin. Mais, marqué par cette arrestation injuste, il n'est plus retourné dans le village ni n'a osé donner de ses nouvelles à sa famille adoptive. Il n'en pense pas moins toujours à la grange au foin où il fut si heureux, à sa petite amoureuse d'autrefois, Geneviève, la fille des voisins... À travers le parcours d'un de ces nombreux migrants du Massif Central, Antonin Malroux restitue de manière très vivante l'atmosphère à la fois chaleureuse et rude du « Cercle des Auvergnats de Paris ».