Clarisse, depuis trois mois, vit dans la rue. Elle erre dans Paris, dormant dehors, s'interdisant de rentrer chez elle, un petit appartement de la rue de Mézières. Mais que fuit-elle vraiment? Une enfance protégée, entre une pension suisse et une maison au bord du lac de Genève? Une famille unie, où tout semble si lisse? Elle laisse derrière elle un père maladroit dans son inquiétude et surtout une mère, déchirante dans son incapacité à s'émouvoir. Et commence alors le lent et difficile apprentissage de l'amour maternel. Car Edwige Forner retrouvera sa fille, mais le prix à payer sera lourd. Ce roman, avec retenue et gravité, parle des relations entre une mère et sa fille quand l'amour n'est pas dit, quand les gestes se figent avant d'être ébauchés. Il pose simplement la question: qu'est-ce qu'une bonne mère?