Qui, à Malihuel, se souvient encore d’Ezcurra et des circonstances de sa disparition en 1977? C’est ce que vient chercher Féfé, plus de vingt ans après, dans ce petit village de la pampa argentine où, enfant, il passait ses étés. Il croit se heurter à un mur de silence et d’hostilité, mais voilà qu’avec une étonnante facilité les langues se délient. Chaque témoignage, chaque version des faits dessine peu à peu le portrait d’Ezcurra: fêtard, séducteur, fils à maman, provocateur… Mais de sa mort, personne ne dit rien et plus les récits se rapprochent du moment fatidique et plus ils se troublent, se contredisent, sonnent faux. La polyphonie des voix devient cacophonie, comme pour mieux cacher une vérité impossible à entendre…