Durant les années noires de l'Occupation, Marion a confié sa fille, la toute petite Esther, à des paysans des Cévennes, les Mazel, pour la mettre à l'abri dans leur ferme perdue sur les hautes solitudes du mont Lozère. Le seul souvenir qui rattache Esther à sa mère, c'est un parfum. Rose et tubéreuse… Son père ? Elle ne sait pas qui c'est. Pour elle, son père, c'est celui qui l'a recueillie, qui l'a élevée comme son enfant, qui lui a donné son nom quand elle s'est trouvée seule au monde. Celui qui lui a appris à lire dans la Bible. Derrière les remparts de paille, de ronces, de laine et de nuages de l'humble forteresse, que les Mazel ont dressés autour d'elle, Esther respire les senteurs de la nature à la recherche du parfum perdu, et cette quête définira sa vie. «Je créerais un parfum… Je savais quel parfum. Je le respirais depuis l'enfance.» La fortune tombera brusquement sur elle à la mort d'un milliardaire new-yorkais. Son vrai père. Passée sans transition de l'innocence de sa bergerie aux fastes de la Fifth Avenue, Esther va se heurter au monde de l'argent. Pour entrer en possession de son héritage, il lui suffirait de prendre le nom de cet inconnu qui l'a engendrée. Elle refuse et tourne le dos à cette fortune. Elle portera le nom de ceux qui l'ont sauvée. Elle sera toujours la fille émerveillée par la montagne et son parfum. Un parfum qui lui fera rencontrer l'homme de sa vie, un parfum qui, bientôt, fera régner le nom d'Esther Mazel sur toute la planète. Mais Esther apprendra qu'une telle réussite ne va pas sans blesser l'amour. Et, peut-être, le faire fuir ? La Chambre de Goethe, Un mari c'est un mari, La Citoyenne, Le Harem, Le Château des Oliviers, Le Grand Batre, La Protestante et le Catholique… autant de titres, autant de succès. Avec Esther Mazel, Frédérique Hébrard raconte l'histoire d'amour d'une femme illuminée par la passion du parfum.