Dans une bourgade portuaire espagnole, Manolo Follana, riche designer, égocentrique, solitaire, nonchalant, méticuleux, séducteur, maniaque sexuel, apprend de son ami médecin qu'il est atteint de la « Maladie », transmise par une partenaire. Il se lance alors dans une confession prolixe, se remémorant son existence familiale, affective, fantasmatique. De longues – très longues – descriptions, sans ordre chronologique rigoureux, détaillent initiation érotique, immigration clandestine, séjour en hôpital psychiatrique, incendie d'un hôtel où il fait preuve d'un courage inattendu et salvateur. De ce bavardage détaillé, tantôt cru, tantôt précieux, se dégagent des tableaux burlesques, teintés d'un humour noir pas toujours du meilleur goût. Alan Warner, romancier écossais, partage sa vie entre sa patrie et l'Espagne. Après Ces terres démentes (NB avril 1999) et Les Sopranos (NB août-septembre 2000) à l'écriture déjantée et sordide, Le dernier paradis de Manolo, à l'expression plus apaisée, traduit une espérance. (source : les-notes.fr)