Nous sommes sous Louis XV, à l aube des Lumières. Un salon de verdure éphémère accueille des curistes à Bourbon-L Archambault. Dans la foule bigarrée qui profite du printemps, on distingue deux jeunes filles, des amies inséparables. L une, Jeanne-Antoinette, surnommée « Reinette », accompagne sa mère, Madame Poisson. L autre, Agnès d Estreville, remarquable par sa beauté et la vivacité de son esprit, subit les tracasseries d une tante revêche. Ce sont elles, les « demoiselles des Lumières » dont nous suivrons les destins. De retour à Paris, la bonne société se retrouve dans les salons. On peut y écouter Voltaire, le vieux Fontenelle ou d Alembert. Madame Geoffrin, une bourgeoise enrichie, reçoit dans son hôtel, construit par Fouquet. Chardin est l un de ses habitués, comme Diderot. Immortalisées par Boucher, Agnès et Jeanne-Antoinette feront leur chemin dans ce monde futile et lettré. Mademoiselle Poisson, à dix-sept ans, épouse le seigneur d Etiolles. Quant à Agnès, passionnée par les sciences, elle tombe amoureuse d un jeune savant. Madame d Etiolles a désormais d autres ambitions. Le roi multiplie les maîtresses, qu il choisit parmi les duchesses. Comment attirer son attention ? Jeanne-Antoinette constate que ses terres jouxtent les chasses royales. Et le roi finit par la distinguer. Elle va devenir sa favorite. Le mari proteste, en vain. On ne s oppose pas aux volontés du souverain. Elle devient Madame de Pompadour et entre dans la légende.