« La fillette avait été assassinée. Aucun doute à ce sujet. Le meurtrier était en liberté. Lui seul savait ce qu'il avait fait. Et pourquoi. » Début trompeur pour ce récit qui n'est pas un roman policier, mais où Henning Mankell tient le lecteur en haleine... A la fin du XIXe siècle, Hans Bengler, jeune entomologiste amateur, quitte la Scanie pour l'Afrique australe et le désert du Kalahari, en quête de l'insecte rare, non répertorié. Mais sa principale découverte est un enfant orphelin bochiman qu'il nomme Daniel, adopte et ramène en Suède afin de lui offrir une vie meilleure. Pourtant la rencontre avec le monde de l'homme blanc ne va pas se faire sans heurts. Tandis que Bengler exige de lui qu'il oublie tout de son passé, Daniel n'a qu'une idée en tête : apprendre à marcher sur l'eau pour retrouver son désert et ses ancêtres. Dans ce beau conte philosophique sur le thème de l'enfant sauvage, qui est aussi un hommage à l'Afrique, Henning Mankell évolue entre rêve et réalité, entre émotion et violence, pour amener son lecteur à s'interroger sur les forces intérieures qui habitent l'être humain.