Béatrice Commengé, reconnue pour son talent à sonder l'être humain (Et il ne pleut jamais, naturellement, NB noembre 2003), s'engage avec alacrité sur les pas du poète Rainer Maria Rilke, lors d'un bref retour qu'il fit à Paris, à l'automne 1920. Entre 1902 et 1914, il y a séjourné six fois. Ami de Rodin, sur lequel il a rédigé une monographie, il y a appris le bon usage de la vie dans sa relation avec l'art ; s'y est nourri de ses amitiés avec Verhaeren et Gide. Il l'a parcourue en tous sens, cette ville où sont nées ses premières oeuvres. Mettant ses pas dans ceux d'hier, ce sont pérégrinations et amours qui, de partout, resurgissent. Dans un style lyrique, où s'entremêlent tout naturellement les citations du poète, ce récit d'un itinéraire, fait de tant de souvenirs, donne à partager l'amour inconditionnel de Rilke pour Paris et l'euphorie du promeneur solitaire qui repart vers de nouvelles amours et une oeuvre à continuer. Excellente évocation. (source : les-notes.fr)