Dans ce roman à double face, l'auteur, passionné par la Russie (La magie blanche de Saint-Pétersbourg, NB avril 2003), la peinture, la littérature, et fin connaisseur des liaisons amoureuses, plante son décor et actionne ses personnages tel un marionnettiste. La première partie se joue à Moscou où Irina, galeriste à la mode, prépare le vernissage des oeuvres du peintre Raoul Gioia, venu avec sa soeur Julie et Frédéric le narrateur, accompagnateur, ami, entremetteur et fervent admirateur de Gorki, qui leur sert de guide. La deuxième partie du roman se situe à Saint-Pétersbourg. Iermolaï, le jeune frère d'Irina, peintre lui aussi, qui refuse les nouveaux codes imposés par les lois de l'argent importées d'Europe, sera le héros. Raoul tombe éperdument amoureux d'Iermolaï, mais ses pratiques s'opposent à celles du jeune Russe romantique. Tout se joue dans le face-à-face, l'auteur aime à opposer les doubles, frères et soeurs, femmes entre elles, hommes entre eux, Moscou et Saint-Pétersbourg, le passé et le présent, mais le meilleur reste les magnifiques descriptions de tous ces lieux et le style élégant d'un amoureux de la Russie. (source : les-notes.fr)