Marc Elern, vingt-deux ans, versificateur en herbe, est amoureux. Dans l'absolu, ou presque. Depuis la mort de sa mère en 1969, toutes les femmes sont ses amantes et/ou amours potentielles. Alba, jeune fille éperdument aimée, a préservé son intimité sous couvert de souvenirs familiaux mensongers. Alors Marc tombe, par hasard, amoureux… d'Alice, mère d'Alba, quarante et un ans, avec laquelle il partage un bonheur initiatique, tendre, jaloux. Il en oublie ses proches et s'y perd lui-même souvent. Jusqu'au jour où Alba téléphone pour entendre sa mère adorée/haïe… Toujours pseudo-autobiographique, dans la lignée de La Première femme (NB juillet 2005), Yann Quéffelec met en scène un écorché vif, extravagant, prisonnier de relations douloureuses avec ses parents, et en quête éperdue de l'âme soeur. Écrivant dans son coeur à son père, entre deux rêves éveillés, Marc croit souvent apercevoir sa mère. Le contexte politique et social des années soixante-dix est bien rendu. L'écriture dense, fine, le style dru, presque « bourru », mettent en relief des personnages fouillés, attachants, aux trajectoires singulières : l'amour est fou ! (source : les-notes.fr)