Professeur, mariée, un enfant, la trentaine, Lise est admise dans une maison de repos, à Saint-Libron, dans le sud de la France. Elle souffre de dépression. Sur place, elle ne tarde pas à se lier d’amitié avec Oriane, nettement plus jeune, parisienne de bonne famille et qui souffre d’anorexie. Oriane a subi des violences sexuelles à l’adolescence. Dans le Grand Hôtel voisin où l’on soigne les accidentés de la route, Daisy, Américaine de la côte Est, se rétablit d’un grave accident de la route, sous le regard de Maxime, son élégant et mystérieux mari qui pousse avec amour son fauteuil roulant. Tout est étrange dans ce couple : l’accident a couté la vie à Gladys, la précédente épouse de Maxime, et Daisy, blessée mais vivante, a pris la place de la défunte... La rencontre des trois femmes convalescentes et du séduisant Maxime, surnommé par Oriane et Lise « l’homme en noir », réveille toutes sortes de fantasmes, d’angoisses, de souvenirs. Et la mort rôde tant dans les cauchemars que dans le quotidien sans relief de ces convalescentes que la cure emprisonne. Peut-on vivre, aimer dans cette bulle qu’est la convalescence ? Peut-on vraiment en sortir un jour ? Oriane, Lise, Daisy répondent chacune à leur manière à ces obsédantes questions.
Écrivain, Michèle Gazier a longtemps tenu la chronique littéraire de Télérama. Elle a également aidé à la découverte de la littérature espagnole contemporaine en proposant et traduisant des auteurs, parmi lesquels Manuel Vázquez Montalbán et Juan Marsé.