Les Évènes, nomades du Grand Nord sibérien, sont dépendants de leurs rennes pour la nourriture ou la locomotion, et doivent combattre sans relâche les loups égorgeurs. Mais Serguei, jeune responsable du troupeau de sa tribu, se laisse attendrir par des louveteaux jouant avec leur mère et s'attache à cette famille. Exclu de son clan, il découvre dans ses errances solitaires les premiers signes de l'intrusion de la « civilisation » par des Occidentaux suréquipés : tueries d'élans, abattage sauvage d'arbres rares. Réconcilié avec sa communauté, il organise la lutte contre ces prédateurs « modernes ». L'écriture est précise et le récit, bien mené, fait ressentir fortement l'âpre splendeur des paysages arctiques et la symbiose d'un peuple digne avec une nature rude et encore inviolée. C'est aussi un cri d'alarme. Nicolas Vanier connaît bien le Grand Nord, sur lequel il a déjà beaucoup écrit (La tempête blanche, NB juin 2002.). (source : les-notes.fr)