Lors d'un voyage en Chine, l'auteur retrouve le peintre Tianyi qui lui remet ses confessions écrites. L'homme a vécu les années 30 et 40 dans une Chine en plein bouleversement, où l'héritage culturel gardait pourtant sa force et sa diversité colorée. Il a ensuite passé plusieurs années en Europe, durant lesquelles il a connu la misère mais aussi découvert une autre vision de l'art et de la vie. À son retour dans son pays soumis aux soubresauts révolutionnaires, il y recherche les deux êtres qui lui sont le plus chers : Yumei, l'amante, et Haolang, l'ami fraternel, qui l'avaient tant marqué. Dès lors, il sera pris, sans pouvoir y échapper, dans un enchaînement de drames atteignant des dimensions insoupçonnées.
François Cheng, écrivain, poète, traducteur et auteur d'essais sur l'art et la poésie, nous donne là un texte d'une sensibilité peu commune. Échappant à toute loi de genre, Le Dit de Tianyi est à la fois un roman d'apprentissage, un témoignage personnel avec l'histoire pour toile de fond et une vision singulière de l'Occident dans les années 50 - notamment de Paris, lieu d'expérience exceptionnelle. C'est aussi le récit d'une quête proprement spirituelle, qui interroge avec passion le mystère du destin. Une oeuvre généreuse, au confluent des cultures chinoise et occidentale.