Le narrateur ne décolère pas : sa compagne et sa fillette l'ont quitté pour un troubadour qui joue du tam-tam au Congo. Pourtant il a un travail stable à Paris, est plus beau et mieux sapé : costumes italiens et chaussures anglaises. Sur une machine à écrire d'occasion, il raconte ses déboires et sa vie quotidienne « avec le même désordre ». Défilent les potes du bar africain, l'ami écrivain haïtien, le voisin antillais raciste, l'Arabe du coin… Dans ce roman, Alain Mabanckou change de style et de continent : finies les longues phrases sans ponctuation évoquant le monde africain (cf. Mémoires de porc-épic, NB octobre 2006). Le langage familier, truffé de clichés revisités et d'expressions hautement colorées, correspond aux personnages qui commentent les relations entre l'Occident et leur pays d'origine. C'est avec humour, verve et tendresse, que l'auteur fait vivre tout ce petit monde. (source : les-notes.fr)