Qui aurait pu se douter que ce petit Isaac délaissé par sa mère et qui passait son temps dans la demeure familiale de Woolsthorpe à fabriquer de drôles de machines deviendrait un génie scientifique connu dans le monde entier. Travailleur infatigable, il découvre entre autres les lois de la gravitation universelle en faisant simplement tomber une pomme ! Promu à la chaire de mathématiques de Cambridge, il se consacre aussi au « grand art », ce que les profanes appellent la sorcellerie, et rédige son oeuvre majeure les « Principia », une nouvelle vision de l'univers. Nommé directeur de la monnaie, il s'acquitte de cette tâche avec rigueur. Après L'oeil de Galilée (NB février 2009), Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, dresse un portrait étonnant d'un Newton terriblement humain, taciturne, fantasque, solitaire. Pénétré de Dieu, son coeur ne battra pour aucune femme, mais sera trahi par un jeune savant. Le récit très documenté, sérieux, voire austère lorsqu'il pénètre dans l'univers extrêmement codé des intellectuels de l'époque, devient vivant et léger lorsque l'on suit avec délices les tribulations du savant dans une Angleterre curieuse mais puritaine. Une agréable biographie romancée dans le style des premiers tomes de la série Les bâtisseurs du ciel. (source : les-notes.fr)