« Vida mía », ma vie, c'est ce que disait sa mère en décrochant le téléphone. Ce fil a été rompu par la mort. Isabelle Alonso remonte le temps. La ?oecamarde” s'était annoncée dés l'été 2003, six ans auparavant lorsqu'un infarctus avait terrassée la vieille femme. Ce sera le début d'une série d'accidents de santé de plus en plus fréquents et de séjours successifs en hôpital, clinique, maison de retraite et structure spécialisée. La narratrice, ses frères et soeurs, liés à leur mère par un amour profond, l'entourent du mieux possible, motivés par le respect de ses souhaits et aussi de sa dignité. Après Fille de rouge (NB juillet 2009), Isabelle Alonso poursuit l'exploration de son attachement pour sa mère. Cette autofiction, essentiellement factuelle et très réaliste, ne parvient pas à accrocher le lecteur. La description détaillée de la décrépitude et des bouleversements que celle-ci entraîne dans la vie quotidienne de la malade et de son entourage, parfois fastidieuse, n'apporte rien de nouveau. Mais le ton est souvent mordant et les dernières pages dégagent une réelle émotion. (source : les-notes.fr)