Une famille en miettes : Gabriel, romancier en proie au doute, veut abandonner l'écriture. Entre son fils Arnaud, vingt-cinq ans, qui apparaît et disparaît périodiquement, et lui-même un mur d'incompréhension s'est élevé. Ester, la mère, à l'amour possessif, inquiète, se consacre à la publication de livres de cuisine et se confie à sa grande amie qui noie son veuvage dans le whisky. Dans le sillage d'Arnaud, à la seconde vie peu avouable : une jolie Japonaise, un détective, un receleur et des mafieux russes. Tout ce petit monde s'agite en un ballet peu vraisemblable. Après Les aquariums lumineux (NB juin 2008), premier roman accueilli favorablement, Sophie Bassignac déçoit quelque peu. Impossible de croire à ses personnages artificiels, sans épaisseur, qui boivent beaucoup et se lamentent. Les causes profondes de l'éclatement de cette famille aisée et l'évolution d'Arnaud vers la délinquance ne sont guère expliquées. Le style, un peu affecté, se singularise par des formules souvent gratuites, parfois vulgaires. On retiendra cependant la description pittoresque d'un vernissage mouvementé dans une galerie d'art, ou les tourments finement analysés de l'écrivain en panne d'inspiration. (source : les-notes.fr)