À l'époque où l'administration pénitentiaire voulait repeupler ses colonies, Marie Bartête est envoyée au bagne pour avoir commis de menus larcins. Avec une dizaine d'autres femmes elle embarque à Bordeaux pour la Guyane. Malgré un voyage effectué dans des conditions inhumaines, elle rêve avec ses compagnes de trouver une vie meilleure dans ces terres lointaines. Hélas, la réalité sera tout autre. Il y a peu de témoignages sur la vie des bagnardes à Saint-Laurent-du-Maroni. Albert Londres, en 1923, dénonce les conditions terribles dans lesquelles vivent ces femmes. C'est le destin de l'une de ces infortunées que Bernadette Pécassou-Camebrac (La passagère du France, NB décembre 2009) a entrepris de raconter. ll s'agit ici plus d'un roman que d'une reconstitution historique. L'auteur dépeint avec réalisme la violence, la barbarie et l'impunité qui règnent dans ce bagne où rien n'a été prévu pour accueillir des femmes. Le personnage de Marie, qui manque d'épaisseur, a du mal à susciter l'émotion, mais le style classique, légèrement suranné, rend ce récit agréable à lire. (source : les-notes.fr)