Huit heures dix sept, gare d'Austerlitz, un petit groupe hétéroclite d'écrivains se presse, en partance pour Fondeveau sur Burette où doit se tenir, dans les thermes romains, un Salon du livre. L'attachée de presse est sur les dents car le romancier américain, auteur de best-sellers mondiaux, qui a accepté d'être le président d'honneur, n'est pas au rendez-vous. Or, depuis la redécouverte de la source d'eau chaude, l'implantation d'une station thermale et d'un hôtel de grand luxe, les clients ne se bousculent pas : cette manifestation devait être une excellente publicité. Ces trois jours sont l'occasion pour Frédérique Hébrard (Les Châtaigniers du Désert, NB juillet 2005) de dépeindre avec alacrité un petit monde d'écrivains besogneux, jaloux des succès des autres, de rencontres improbables comme celle de cet érudit vieillissant et de cette jeune punk aux ongles verts. Des souvenirs d'un passé lointain, de la Résistance, affleurent, des liens amoureux se nouent. Cependant l'accumulation des événements, les retournements de situation et les trop nombreux personnages agacent, malgré l'imagination et la verve de l'auteur qui semble – elle seule – s'être bien amusée. (source : les-notes.fr)