Velvet, employée dans une blanchisserie, repasse le luxueux linge des notables londoniens, notamment celui d'une femme d'origine russe, médium dont le salon de spiritisme est fréquenté assidument par des gens riches, anxieux de garder le contact avec leurs chers disparus. « Madame », assistée du sémillant Georges, établit le contact avec l'au-delà, et transmet de leur part de judicieux conseils de placements d'argent ainsi que des dons bien orientés des bijoux qu'ils ont légués à leurs héritiers. Sur la toile de fond du Londres bourgeois du XIXe siècle, entiché de spiritisme, l'auteur développe, dans le style du roman populaire, une intrigue simple dont l'héroïne est naïve à souhait. Les séances de contact avec les esprits qui se succèdent – malheureusement longues et répétitives, elles lassent un peu – s'enchaînent dans une dénonciation appuyée de la manipulation d'êtres crédules touchés par le chagrin. Avec une certaine crédibilité historique sur l'attrait des sciences occultes à la fin du XIXe siècle, l'analyse de l'art de l'escroquerie offre une leçon qui reste valable aujourd'hui. (source : les-notes.fr)