Fuyant l'avancée des Viêt-congs, Van a quitté le Viêtnam, Saigon et sa mère pour la France, à l'âge de quinze ans. De culture très française, il s'intègre rapidement dans la vie parisienne et épouse Lou, normalienne. Leur fille, Laure, devenue une adolescente gothique, mal dans sa peau, est, contrairement à ses parents, peu intéressée par la valeur des mots et la littérature. Au bout de vingt années de mariage surgit la belle et mystérieuse Ulma qui va tant fasciner Van… Linda Lê (Cronos, N.B. octobre 2010) livre un récit à quatre voix. Van et les trois femmes décrivent chacun à leur manière leur vie et leur perception des événements. Les pages les plus intéressantes portent sur l'enfance de Van au Viêtnam et sur le déchirement des protagonistes pris entre l'Orient et l'Occident. Tous ont en commun la recherche de leurs racines : à quel monde appartiennent-ils ? Quelle est leur identité véritable ? L'auteur utilise une langue syncopée, érudite, et pêche par les redondances, l'emploi abondant – comme si elle s'évertuait à respecter une contrainte stylistique – de citations, d'expressions et de mots rares qui gênent la lecture. Son style pédant agace et lasse. (source : les-notes.fr)