Paul, romancier, a choisi la Bretagne pour se sentir enfin chez lui, apaisé. Mais sa femme le quitte, le privant de ses deux enfants qu'il aime avec passion. L'hospitalisation de sa mère le ramène dans la banlieue de son enfance qu'il avait fuie. Le courant passe difficilement avec son père, homme aigri en perpétuelle colère contre tout – et qui peut-être n'a jamais vraiment aimé sa famille. Paul revoit des copains de lycée. S'ils n'ont pas tous raté leur vie, ils l'ont rarement réussie. Cependant une photo surprenante lui fait découvrir un secret de famille… L'auteur (Le coeur régulier, NB octobre 2010) remet son ouvrage sur le métier, mêlant étroitement la chaîne de l'autobiographie et la trame de la fiction. Mal à l'aise partout, son héros dépressif, son double, est un enfant des lisières, né dans une banlieue floue où le centre-ville a été remplacé par le centre commercial périphérique, mais, écrivain désormais reconnu, il passe pour un parasite nanti. Olivier Adam écrit souvent sans pause, comme pour expulser enfin ce qui l'empêchait de respirer, mais son écriture, insuffisamment élaguée, assez complaisante, peut aussi devenir étouffante pour le lecteur. (source : les-notes.fr)