Fiona est contrainte par son père à travailler dans un magasin prestigieux de Londres. Sa mère, artiste peintre, ne s'oppose pas à cette décision. Le contact est rude. Ignorante des codes la jeune fille réussit, grâce à son charisme et son énergie, à s'insérer dans un milieu où les instincts brutaux heurtent son innocence. Elle épouse James, mais le couple est douloureusement frappé par la mort de leur fille unique. Trente ans plus tard, quand le fils de sa meilleure amie fait irruption, Fiona s'aperçoit qu'elle n'a pas vraiment maîtrisé le déroulement de son existence... Roman de la mémoire où les souvenirs refoulés et les sentiments de culpabilité accompagnent l'insouciance et la fatalité. Dans une société où la libération sexuelle s'impose au cours de la décennie 1960-1970, l'auteur (Meurtres au manoir, NB février 2012) analyse, de manière assez convenue mais qui sonne juste, le trouble d'une jeunesse immature où les filles sont hantées par la crainte d'être enceintes. Les nombreuses références aux conventions sociales et un sentimentalisme ponctué de clichés dignes d'un roman photo confèrent néanmoins un charme suranné à ce récit, assez plaisant, qui se lit facilement. (source : les-notes.fr)