Au début de sa vie, elle ne sait pas qu'elle a un corps, elle ne sait pas qu'elle est une fille. Comment apprivoiser ce corps, accepter son destin de fille, de femme, de mère en couple, puis seule avec l'enfant après la mort brutale du « garçon », père de l'enfant ? Une vie ! La sienne ! Où elle ne maîtrise ni son corps, ni sa tête, ne voulant pas être définie par l'un et s'étonnant de ce que l'autre peut faire au premier… Brigitte Giraud (Pas d'inquiétude, NB novembre 2011) déroule ce long et beau parcours à la première personne du présent, en phrases courtes et affirmatives. La justesse des détails, l'écho des situations évoquées touchent l'intime, essentiel mais aussi le plus secret. La vérité humaine, naturelle, viscérale, est dite sans fausse pudeur dans un langage simple, dense, sans affèterie psychologique ni nombrilisme. Ce cheminement à la rencontre de soi émeut par son authenticité et son réalisme. Il peut s'entendre aussi comme un chant apaisé adressé à l'éternel féminin. (source : les-notes.fr)