Il part seul à Fès découvrir la ville d'enfance de son père qui, malade, ne peut l'accompagner. Il recherche les racines paternelles, marche dans ses pas et fait la connaissance d'une ville millénaire, juive et musulmane, immuable et changeante. Il découvre le mellah – quartier juif – avec ses synagogues, son cimetière, la médina arabe et ses mosquées, son souk. C'est l'occasion de rappeler les générations antérieures, de rencontrer parents et amis témoins des premières années de son père. Dans ce récit, Éric Fottorino (Questions à mon père, NB juillet-août 2010) une fois encore, s'attarde sur les rapports entre père et fils qui, durant des décennies, n'ont pas pu ou pas su communiquer et découvrent enfin les richesses du partage, plein de respect mutuel et d'affection. À travers les souvenirs du père, le fils se découvre lui-même. Les personnages attachants sont le miroir de ce qu'a été et de ce qu'est devenu le père. Les lieux sont somptueusement décrits avec leurs couleurs, leurs odeurs et leur histoire. Même si, parfois, l'abondance des personnes évoquées ou croisées nous égare, demeure la beauté des relations père-fils qui nous éblouit. (source : les-notes.fr)