Marianne, vingt ans, purge une peine perpétuelle pour trois meurtres particulièrement odieux. Orpheline, élevée par ses grands parents, championne de karaté, elle ne sait pas maîtriser la violence qui l'habite. En centrale, c'est l'horreur au quotidien, la persécution par les gardiennes sadiques ou les codétenues. Son tempérament sauvage se laisse apprivoiser par un gardien ; avec lui, elle vivra même une histoire d'amour, ce qui les entraînera l'un et l'autre dans bien des complications, surtout après la proposition d'un macabre marché faite à la jeune meurtrière lors d'un parloir. Finaliste du Prix polar de Cognac en 2006, ce roman noir est réédité en 2010 ! Karine Giebel y dresse un portrait à charge de la prison en France : bagarres, maltraitance, viols, suicide, drogue, liens avec le monde extérieur, voire politique, et l'État. Les longues descriptions de l'univers carcéral ne doivent rien à la fiction ; les scènes barbares familières sous la plume de l'auteur (cf. Jusqu'à ce que la mort nous unisse, NB février 2010) se succèdent avec un luxe de détails qui peuvent lasser. Mais l'intrigue rebondit sur un suspense musclé, donnant à l'héroïne une dimension tragique et attirante, alors les quatre cents dernières pages se lisent jusqu'au bout avec intensité. (source : les-notes.fr)