Quatre frères et soeurs se retrouvent avec leur mère lors de la vente de la maison de famille dans laquelle, très proches à l'époque les uns des autres, ils ont connu une jeunesse heureuse. Depuis leurs liens se sont distendus. Que s'est-il donc passé pour qu'ils soient ainsi devenus presque des étrangers ? Les romans de Kéthévane Davrichewy sont toujours très intimistes. Elle s'attache à y sonder les blessures secrètes des êtres – infligées par la vie ou par l'entourage – et leurs rapports entre eux. Dans Les séparées (NB février 2012), il s'agissait d'amitié, ici c'est la désintégration d'une fratrie, autrefois presque fusionnelle, qu'elle analyse dans une peinture tout en nuances. L'un après l'autre chaque enfant donne sa version de l'histoire, passant du présent au passé, revenant sur les divers événements à l'origine de leur éloignement progressif. Au fur et à mesure que chacun s'exprime se révèle la nature de tous ces sentiments complexes et indicibles qui interviennent entre frères et soeurs : jalousie, rancune, besoin d'amour et d'indépendance. Un roman subtil à l'égal des précédents. (source : les-notes.fr)