Philippe Launay, favori de la prochaine élection présidentielle, affronte son démoniaque rival, Lubiak, capable des pires manoeuvres. De nombreux personnages secondaires évoluent autour d'eux : Lorraine, agent de la DCRI, chargée de surveiller les nouveaux dirigeants d'Arlena après l'éviction de Blandine Haberer, Sternfall, syndicaliste de cette même entreprise nucléaire, Saban, sous-marinier malheureux en ménage… La malédiction d'Edgar (NB janvier 2006) était une biographie romancée. L'Emprise est un roman à clés, avec toutefois une certaine analogie. Là, la face cachée d'Edgar Hoover, ici, une satire féroce de « l'oligarchie française ». Les chapitres sont courts, l'écriture aérée, beaucoup de dialogues, peu de descriptions mais une analyse psychologique poussée des acteurs d'une période pas si intemporelle que ça. Les portraits saisissants sont souvent acerbes, avec un humour grinçant, voire caustique. Beaucoup se reconnaîtront. Nous aussi dans le rôle des électeurs naïfs, abreuvés de vérités mensongères, abusés par des hommes brillants, parfois intègres mais toujours assujettis à un énorme ego. L'histoire en elle-même présente un intérêt relatif, cependant reste une analyse savoureuse et cynique d'une société fallacieusement démocratique. (source : les-notes.fr)