En avril 1814, retirée à La Malmaison depuis sa répudiation, Joséphine, quelques semaines avant sa mort, entreprend d'écrire à Napoléon exilé sur l'île d'Elbe. Partant de son douloureux divorce, elle revient à bâtons rompus sur leur tumultueuse relation conjugale, depuis leur rencontre grâce à Barras : leur mariage, sa folle envie de s'étourdir après avoir échappé de justesse à la guillotine, les plaisirs parisiens sous le Consulat, ses fredaines, la jalousie de son époux... S'inspirant de nombreux documents, témoignages, mémoires, lettres – dont celles de Napoléon – Christine Orban (Virginia et Vita, NB février 2012) se coule avec empathie dans la peau d'une émouvante Joséphine sacrifiée à la raison d'État. Éternels jeux et chassés-croisés de l'amour ! Amoureuse frivole, nonchalante et volage, alors que son jeune et brillant général éprouvait pour elle une passion dévorante, l'impératrice délaissée prend peu à peu conscience d'un sentiment beaucoup plus fort envers son ""bouillant Achille"" que, sans rancune, elle plaint même de sa disgrâce. Quelle que soit la part d'imagination dans cette longue confession, ce cri de détresse d'une amante abandonnée, surgi de l'intimité de l'un des couples les plus célèbres de l'histoire, a pourtant une résonance universelle. (source : les-notes.fr)