Mathilde. Yann. Deux jeunes gens, deux histoires. Elle, étudiante ayant un petit boulot ; lui, employé dans une bijouterie. Parisiens, dépités par la vie qu'ils n'ont pas vraiment choisie. Mathilde oublie son sac dans un bistrot. Un homme le récupère. Rendez-vous est pris et tout bascule... Dans son immeuble, Yann subtilise deux ""Chamonix"" dans la poussette d'une jeune maman. Le lendemain, sur son palier, il y a un paquet des mêmes gâteaux. Clin d'oeil, mais encore... Dans ces deux récits qui se succèdent Anna Gavalda se laisse emporter par les mots. Dans le premier, l'héroïne, nerveuse, théâtrale (1er acte, 2e acte), avec sa gouaille branchée, parfois incompréhensible, vitupère à longueur de pages sur la société, les travers des uns et des autres, en s'apitoyant sur elle-même. La chute, sans surprise, est tout aussi expédiée. Ambiance différente pour le second récit. La monotonie de l'existence y est la même, mais elle laisse place aux sentiments. La ""comédie de boulevard"" amuse, attendrit et aborde des sujets plus profonds : la rencontre, l'amour de soi et des autres, les choix de vie... Comme dans ses précédents livres (Billie, NB novembre 2013), et dans un style haché, l'auteur décrit notre époque : son individualisme, sa légèreté trompeuse, son manque de générosité. (source : les-notes.fr)