1845. Laetitia, huit ans, vit dans un vieux manoir de Sologne. Élevée comme une sauvageonne, ses amis sont de petits paysans avec lesquels elle explore les bois et les étangs. Mais son père, un parvenu autoritaire, n'a pour cette fille, à laquelle il aurait préféré un héritier mâle, qu'une seule ambition : lui trouver un mari riche et titré. Quand, à peine sortie de l'adolescence, elle lui avoue son amour pour son professeur de piano, il refuse catégoriquement et la contraint à épouser le baron d'Estrivières, un veuf de vingt-quatre ans son aîné. On suit pendant un quart de siècle le destin contrarié de la nouvelle héroïne de Bernard Simonay (L'amazone de Californie, NB septembre 2013). La jeune femme possède un caractère bien trempé et les années passées au couvent ne sauront briser son besoin d'émancipation. On passe de la Sologne, son patois, ses mystères, ses trésors cachés, au Paris de Napoléon III en pleine mutation. Les transformations du paysage socio-économique sont dépeintes avec alacrité. Blessures et épreuves surmontées, l'amour triomphe, récompense d'une belle ténacité féminine. (source : les-notes.fr)