Lectrice attentive, passionnée par un roman, Bénédicte Ombredanne adresse à son auteur une lettre dont la sensibilité le bouleverse. Lors de leurs rencontres, elle lui confie quel bienfait lui a procuré ce livre, elle dont la vie est, depuis des années, asphyxiée par le contrôle malsain qu'exerce un mari manipulateur. Par défi, elle s'inscrit sur Meetic et rencontre un homme remarquable avec lequel elle passe ?oela plus belle journée de sa vie”. Depuis, fou de jalousie, son époux lui impose un enfer quotidien auquel rien ne semble pouvoir mettre un terme. Éric Reinhardt (Le système Victoria, NB novembre 2011) se met lui-même en scène et, en quelque sorte, se porte garant de l'authenticité de ce drame. Dans la lumineuse relation des échanges littéraires initiaux, l'élégance le dispute à la finesse. Puis la narration dérive dans les méandres de l'analyse psychologique des deux époux et de leur mise à nu, presque clinique. L'extrême souci du détail et la violence des échanges créent un sentiment de malaise. Dans cette histoire oppressante, chaque page s'enfonce davantage dans la noirceur de l'âme d'un pervers. Sauvé par une écriture limpide, ce récit ne laisse pas le lecteur indemne. (source : les-notes.fr)