Antoine, jeune homme effacé, est vendeur dans une librairie d'une petite ville côtière. Il est sorti de sa léthargie par l'annonce de la mort d'un homme politique connu. Celui-ci a été maire de la petite ville natale d'Antoine où il a été accusé, dix ans auparavant, d'un scandale de moeurs dans lequel la mère d'Antoine était impliquée. Ce dernier, qui depuis a coupé les ponts avec ses parents, revient alors sur toute sa vie, avant, pendant et après le scandale. Les comportements et motivations de ses parents, ses rapports avec eux et les autres protagonistes : une quête ininterrompue. Olivier Adam (Peine perdue, NB septembre 2014) reste fidèle à ses sujets favoris touchant à notre société. Les relations de couples, entre parents et enfants, les conflits de générations, les clichés de la vie provinciale, l'hypocrisie, les barrières sociales. Ce scandale est l'occasion de parler aussi des milieux politiques, qui ne sont que combines et corruption, la justice n'étant qu'au service des riches. L'écriture suggestive – notamment dans les évocations de la côte normande – vivifie le défilé de personnages désincarnés, quasi évaporés, ainsi que la lente progression de l'intrigue, fixée autour d'une réflexion unique. (P.B. et A.Le.) (source : les-notes.fr)