Abdel, franco-algérien, est professeur de lettres dans un lycée de Roubaix. Avide de lecture, il a toujours fréquenté la librairie tenue par les Lepage puis par leur fille Yvonne. A la mort de celle-ci, il hérite de la boutique et de son appartement, mais également de dettes énormes. Aidé de Saïd, un habitué des lieux, de la jeune employée et d'une collègue de lycée, Abdel souhaite donner une nouvelle vie au magasin et en explore le stock. Dans des cartons, des photos de partisans de tous bords pendant la guerre d'Algérie les interpellent. Ils cherchent à les décrypter. Michel Quint, auteur de nombreux romans (J'existe à peine, NB novembre 2014), est originaire du Nord, terre d'immigration, durement affectée par le chômage et la misère. Comment dans ce contexte imaginer un lieu de rencontre et d'entraide, propice à la création de liens au sein d'une population multiculturelle de milieux et origines divers ? Une librairie ne serait-elle pas appropriée ? Un roman court mais dense, généreux et plein d'humanité, au style fluide et aux dialogues incisifs, souvent savoureux, avec des personnages typés, et dans lequel l'auteur fait l'éloge du livre, de la littérature. (B.D. et J.C.-N.) (source : les-notes.fr)