Sur une plage de l'archipel des Hébrides, la tempête rejette un homme exténué, traumatisé, ayant perdu la mémoire. La maison qu'on lui dit être la sienne ne lui livre ni papiers ni indices à part son nom sur un courrier. Ses recherches désespérées l'amènent au phare d'une île proche où il découvre un mort. Craignant d'être coupable, il se tait mais est vite suspecté par la police. Parallèlement, à Edimbourg, Karen, une adolescente paumée depuis le suicide présumé de son père, chercheur dans un laboratoire, se lance sur ses traces... L'association de deux thèmes très porteurs, l'amnésie et la lutte entre défenseurs de l'environnement et lobbies agro-alimentaires, fait de ce dernier thriller de Peter May (Les fugueurs de Glasgow, NB octobre 2015) une réussite. Y contribuent aussi le cadre sauvage et somptueux de cet ouest de l'Écosse, propice au mystère ainsi que les passages passionnants mais inquiétants – fiction ou réalité ? – sur l'influence des pesticides dans le rôle pollinisateur des abeilles. Le style est vivant. L'intrigue, savamment orchestrée, délivre les indices au compte-gouttes, entretient la confusion et met en scène des personnages ambigus, complexes et tourmentés pour les uns, cupides et cyniques pour les autres. Un excellent Peter May. (L.G. et M.-N.P.) (source : les-notes.fr)