Riad raconte, dans ce troisième tome, les années, qu'il a vécues en Syrie à l'âge de 8 et 9 ans. Sa famille habite un village à 20 km environ de Damas, et l'enfant décrit son monde tel qu'il le perçoit. Son père, de plus en plus influencé par son environnement familial et religieux, sa mère, dont on sent l'exaspération croissante de devoir vivre dans un tel état de pauvreté matérielle et intellectuelle alors que son mari, pourtant diplômé de la Sorbonne, végète dans un univers où tout se monnaye. Son instituteur borné aux méthodes éducatives expéditives. Ses amis de l'école, avec les jeux de leur âge, mais aussi leur perception bien candide de leur religion. Bref, usant du graphisme simple mais efficace habituel, le récit, à travers le prisme où fraîcheur et vérité se mélangent, sait donner vie à l‘environnement de ce gamin futé qui en détecte le positif mais aussi en dissèque les défauts. Sans faire de morale, il croque des tranches de vie criantes de naturel où l'humour est toujours présent. Ainsi le ramadan vécu dans son école, ou sa circoncision surprise. Retourneront-ils en France comme sa Bretonne de mère le souhaite ? (Y.H. et A.D.) (source : les-notes.fr)