Dorian triche et s'invente une vie parce que la sienne est trop moche et qu'elle lui fait honte. Honte de sa mère alcoolique, honte de son frère déficient, honte de son père et de sa cité pourrie. Honte enfin de sa propre lâcheté le jour où il se ?oedéballonne” devant le grand frère protecteur - façon caïd - du trublion de sa classe de 6ème. Dorian se sent nul ... en tout. Même le sourire et la douceur de Sarah ne parviennent pas à lui redonner confiance. Va-t -il couler ou trouver enfin le moyen de garder la tête hors de l'eau ?Peinture psychologique juste et émouvante d'un pré-ado d'une cité lambda, perdu dans la spirale d'un aujourd'hui plutôt glauque. Une End un peu trop Happy peut-être, sans doute pour ne pas enfoncer ceux qui se reconnaîtraient en Dorian. Du coup on peut également trouver la langue de Raphaële Frier un peu trop châtiée eu égard à la réalité qu'elle dépeint avec sobriété, sans voyeurisme ni complaisance. Ce n'est pas tant le décor qui compte que la personnalité de Dorian et son évolution. (M.-F.L.-G. et E.-E.H.) (source : les-notes.fr)