Marguerite a 27 ans, deux chats, un chien, un petit ami et un travail. Elle aime le calme et se passionne pour les animaux. Femme d'habitude, elle arrive tous les jours au bureau à 8h00, s'arrête sur le chemin du retour pour commander sa baguette à l‘épeautre, mange sans gluten et des plats végétariens. Rien ou presque ne semble la distinguer des jeunes de son âge sauf qu'elle peine à vivre en groupe et à avoir des relations sociales, que le bruit la stresse, et que sortir de sa routine engendre une vraie souffrance. La différence invisible raconte l'histoire d'une jeune femme qui découvre son autisme particulier, le syndrôme d'Asperger. BD militante autant que pédagogique, elle induit à comprendre l'anormalité normale des hommes et femmes qui en sont affectés. Bâtie autour du récit d'une vie apparemment linéaire, le scénario sensible et juste progresse par petites touches successives sans succomber à la commisération. Prenant appui sur des connaissances scientifiques extrêmement précises, il montre combien le fait de mettre un nom sur les symptômes, sur les différences, permet de les accepter. Le dessin simple mais expressif de Julie Dachez et la mise en couleur qui alterne les tonalités grises, jaunes et rouges pour refléter l'état d'esprit de Marguerite renforcent l'immersion progressive du lecteur et font de cet album une vraie réussite à conseiller sans restriction. (A.R. et Br.A.) (source : les-notes.fr)