Monsieur Laurent peint du matin au soir et quand il quitte son atelier, il est muni de son carnet de dessin pour saisir l'instant avec ses crayons, deux ou trois pinceaux, une petite boîte d'aquarelle : scènes de rue, portraits, paysages - une collection d'esquisses qui nourriront son inspiration de retour chez lui. Un tigre dans un camion-cage, voilà une scène insolite. Il s'affaire. Mais, la nuit venue, un cauchemar le réveille : qu'est devenu le précieux carnet ? Muni d'un couteau à pain, l'artiste fonce, persuadé que le fauve l'a dévoré.Ce suspense aux couleurs fortes aligne des séquences pleines de vie - autant d'occasions d'admirer la palette des talents de l'artiste et sa façon de travailler. Le pinceau souligne, sculpte les formes et l'arrière plan dans un réalisme onirique saisissant. Un ""chien perdu sans collier"" dénoue une intrigue qui introduit à Ceci est mon carnet de dessin, le vrai, sans tigre, si ce n'est au milieu de la couverture, comme le carnet figure dans la gueule du loup dans cet album. (R.F.) (source : les-notes.fr)