Steve et Gretchen – des revenus confortables et deux enfants – voient leur couple se déliter et consultent une psychothérapeute conjugale. Les séances hebdomadaires auxquelles ils se soumettent sont d’emblée le terrain privilégié d’accusations et de reproches mutuels. Le mari reconnaît être le premier fautif et la réaction de l’épouse est agressive. La thérapeute doute de les réconcilier… L’originalité de ce roman ? Tout se passe strictement lors des consultations. Des dialogues à deux ou trois, souvent entrecoupés de réflexions in petto de la conseillère – pas vraiment bienveillante ! À la volonté supposée d’une séparation en douceur succède une perspective de divorce douloureux. Tout contribue à faire monter la température : égoïsme de chacun, désintérêt pour l’éducation des enfants, infidélités réelles ou supposées. Sans cesse, entre un pas en avant et deux en arrière, il faut laisser du temps au temps ! Dommage que le parti pris systématique de se limiter aux échanges verbaux – forcément très bavards et très « psy » – donne l’impression d’une sorte de verbatim des séances – souvent au ras des pâquerettes – plutôt qu’à un roman qui aurait mieux maintenu intérêt et suspense. (L.D. et M.-C.A.) (source : les-notes.fr)